Dans un texte intitulé rétrospective 2022, paru le mardi 3 janvier 2023 dans le quotidien « Le Patriote », le confrère Yves Kalou a dressé le bilan des actions gouvernementales en faveur de la lutte contre la vie chère en Côte d’Ivoire.
Voici publié pour vous, l’article en question ressassant les efforts du gouvernement, en faveur du bien-être social des populations au cours de l’année écoulée. Un air de déjà vu. En ce mois de janvier 2022, les ivoiriens sont confrontés à une hausse des prix des denrées alimentaires. La banane est introuvable sur les marchés au grand dam des amateurs de foutou et d’aloco. Pour les plus chanceux, les rares régimes de banane exposés sur les étals sont maigres et hors de prix.
En ce début d’année, la tomate, l’aubergine, le piment et bien d’autres denrées alimentaires connaissent une flambée de leurs prix. Une situation similaire à celle que les populations ont connue l’année dernière à la même période. Et ce, à cause de la soudure, période de l’année précédant les premières récoltes et durant laquelle les produits des récoltes précédentes viennent à manquer. Cette période a été exacerbée par la faible pluviométrie ainsi que le retard des pluies qui ont perturbé le calendrier agricole.
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Par ailleurs, s’agissant des facteurs externes, on note la forte augmentation des coûts du transport maritime (coût multiplié de 3 à 7 dans certains cas) et des assurances, une réduction de l’offre de différents produits. Sans oublier les prix du pétrole brut qui ont doublé en six (6) mois, pour franchir la barre des cent (100) dollars à fin février/début mars 2022. Ils vont poursuivre leur envolée avec la guerre de la Russie en Ukraine déclenchée le 24 février 2022. Pour contenir la hausse de certains produits de grande consommation et préserver le pouvoir d’achat du consommateur, le gouvernement prend une série de mesures (neuf au total), lors du conseil des ministres du 9 mars 2022.
Il fait passer de 4 à 21 les produits et services dont les prix sont règlementés. Ces produits sont la farine boulangère, la baguette de pain, la viande de bœuf, de porc et de mouton, l’huile de table raffinée, le riz local, les matériaux de construction, les tarifs du transport, les loyers de maison à habitat social, les tarifs publics de l’eau et de l’électricité et les tarifs d’accès aux services internet.
CES 9 MESURES FORTES DU GOUVERNEMENT POUR CONTENIR LA FLAMBÉE DES PRIX.
Par ailleurs, il faut désormais une autorisation préalable pour exporter les produits vivriers tels que la banane plantain, l’igname, le riz local, le manioc et ses dérivés dont l’attiéké et le maïs et ses dérivés. L’objectif est d’assurer l’approvisionnement régulier des marchés et de stabiliser les prix de ces produits agricoles locaux destinés à la consommation des populations.
Quant aux produits de grande consommation dont le gouvernement a décidé du plafonnement des prix pour une période de trois mois tant à la production qu’à la distribution, l’on compte le riz, le sucre, la tomate concentrée, le lait, les pâtes alimentaires, l’huile de palme raffinée, la viande de bœuf et quelle que soit leur dénomination commerciale.
Au nombre des 9 mesures prises, on note l’instauration du principe de l’information préalable et de concertation, avant toute augmentation de prix des denrées de grande consommation, pour une période de six (6) mois ; l’allocation d’un appui financier aux acteurs du vivrier, afin de faciliter l’approvisionnement des marchés ; le démantèlement immédiat des barrages routiers illégaux et la subvention partielle des prix des produits pétroliers, notamment le gasoil, pour éviter l’impact sur le coût de la vie. A ce sujet, entre le 1er janvier et le 30 juin, l’Etat a décaissé plus de 405 milliards de FCFA pour contenir les prix à la pompe des produits pétroliers.
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Tout au long de l’année, le gouvernement a multiplié les rencontres avec les acteurs du commerce et renforcé les contrôles sur le terrain dans le cadre de la surveillance du marché.
Yves Kalou (Journal Le Patriote)