Mali : Le retrait intégral de la Minusma hâté avec panache par les autorités maliennes

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Des casques bleus de la Minusma
Des casques bleus de la Minusma
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Le retrait intégral de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) hâté avec panache par les autorités maliennes par l’expulsion du chef des droits de l’homme.

A en croire la Radio France Internationale (RFI), l’expulsion du chef des droits de l’homme de la Mission multidimentionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), Guillaume Ngefa, par les autorités maliennes, cette décision aurait semble-t-il pour effet de sonner le départ des forces onusiennes du territoire du Mali. « La capacité du personnel onusien à mener son travail est l’un des principaux critères de décision et le retrait intégral de la Minusma n’est, à ce stade, pas sur la table. Les autorités maliennes viennent, non sans panache, de contribuer à la réflexion en cours », augure la radio d’information avant d’indiquer les raisons d’une telle annonce.

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« L’expulsion du chef des droits de l’homme de la MINUSMA s’inscrit dans cette droite ligne. La mission onusienne s’y attendait d’ailleurs depuis des mois. Après celle de son porte-parole, en juillet 2022, cette expulsion survient au moment où les Nations unies s’interrogent sur l’avenir de la MINUSMA. Les options vont d’une augmentation du nombre de casques bleus à une réduction de la Minusma à un simple bureau politique, à Bamako uniquement », souligne la radio d’actualité

Et à la radio de signifier que les autorités de transition malienne ont accusé Guillaume Ngefa d' » agissements déstabilisateurs et subversifs ». « Il s’agit en fait des suites de l’affaire Aminata Dicko. Le vendredi 27 janvier 2023, la vice-présidente de l’association Kisal dénonçait, devant le Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (ONU), les exactions de l’armée malienne et de ses supplétifs russes. Bamako ne reconnait ni les propos, ni la qualité d’Aminata Dicko, et tient le chef droits de l’homme de la MINUSMA pour responsable.», fait savoir la radio en signalant que cette décision très politique est une manière pour les autorités du Mali de disqualifier d’office les défenseurs des droits humains au nom, toujours, de la souveraineté nationale.

« Car pour Bamako, la question des droits humains est « instrumentalisée »,  » politisée » au service  » d’agendas cachés. » Ces termes sont employés dans les communiqués et discours officiels, à chaque fois qu’une voix ose évoquer la restriction des libertés civiques dans le pays ou, pire encore, les allégations d’exactions portées contre l’armée malienne et ses supplétifs russes. », indique la radio.

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Accusé par les autorités d' » agissements déstabilisateurs et subversifs », le directeur de la section droits de l’homme de la Minusma Guillaume Ngefa est désormais persona non grata au Mali. Son expulsion survient alors que l’avenir de la Minusma pose question. L’annonce de l’expulsion du chef de la section droit de l’homme de la MINUSMA a été faite ce dimanche 05 février 2023 par les autorités de transition.

Afriksoir

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