Marcel Amon-Tanoh, conseiller spécial du Président Alassane Ouattara, s’est exprimé sur l’élection présidentielle d’octobre 2025 et sa relation avec ce dernier, en affirmant : « On dort bien à Abidjan la nuit parce qu’Alassane Ouattara ne dort pas ». Cette déclaration a été faite le jeudi 10 avril 2025, lors de l’émission Le Grand-TALK sur Life TV.
Pour Marcel Amon-Tanoh, l’enjeu majeur de l’élection d’octobre 2025 réside dans la préservation de la paix, de la stabilité et de la sécurité. L’ex-ministre des Affaires étrangères a également salué le travail accompli par Alassane Ouattara.
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« On dort bien à Abidjan la nuit parce qu’il y a quelqu’un qui ne dort pas, il s’appelle Alassane Ouattara. Maintenir la sécurité à nos frontières dans l’environnement actuel que nous connaissons en Afrique de l’Ouest n’est pas évident et cette capacité ne s’acquiert pas du jour au lendemain », a-t-il déclaré. Lors de cette émission, Marcel Amon-Tanoh a abordé un épisode de sa carrière politique, qui, à l’époque, avaient provoqué une rupture apparente avec le Chef de l’État ivoirien.
Les événements de 2020
En effet, alors membre actif du Conseil national de transition (CNT), Amon-Tanoh, dans le contexte de la désobéissance civile lancée par l’opposition à l’approche de l’élection présidentielle du 31 octobre, avait appelé le Chef de l’État à quitter le pouvoir, depuis le stade Félix Houphouët-Boigny.
« Nous sommes venus ici pour dire un seul mot ; pour dire non à Alassane Ouattara. Pour lui dire que son troisième mandat est anticonstitutionnel. Lui-même nous a dit, en 2016 au moment du vote de cette constitution, qu’elle ne l’autorisait pas à se présenter à un troisième mandat », avait déclaré l’ex-ministre des affaires étrangères.
Il est allé jusqu’à qualifier le Chef de l’État, président du RHDP, de dictateur. « Nous sommes prêts à mourir pour notre pays. Nous sommes prêts à mourir pour libérer notre pays de la dictature d’Alassane Ouattara. Nous ne reculerons plus devant rien. Nous sommes debout. Nous en avons marre. Dites-lui de libérer notre pays et de nous le rendre ! ».
Moment de sincérité et de regrets
Après cet épisode, Marcel Amon-Tanoh a enterré la hache de guerre avec Alassane Ouattara, ce qui lui a permis d’obtenir un poste au sein du gouvernement. Il précise avoir quitté le gouvernement en mars 2020, mais jamais le RHDP.
« J’ai dérapé au stade Houphouët Boigny, je regrette d’avoir dérapé parce que d’abord ce n’est pas mon tempérament. C’est vraiment une exception qui confirme la règle. Et puis j’aurais dû garder le contact avec le président et lui dire à lui ce que je reprochais à l’époque. Mais je voudrais qu’on fasse la part entre le gouvernement et le RHDP. Parce que j’ai quitté le gouvernement effectivement en mars 2020. (…) je ne vais pas aujourd’hui accabler pour atténuer ma responsabilité dans ce que j’ai fait, surtout pas », a-t-il reconnu lors du Grand-TALK.
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D’après lui, c’est une rencontre en juillet 2021 qui a permis de renouer le dialogue avec le Président Ouattara. « Le linge sale se lave en famille. Le linge sale, on l’a lavé, j’ai vu le président en juillet 2021. Nous nous sommes longuement expliqués, nous sommes compris. Je n’aurais jamais dû faire ce que j’ai fait au stade Félix Houphouët Boigny, jamais, ça ne se fera plus jamais », a-t-il dit. Marcel Amon-Tanoh, en remerciant le Président pour lui avoir rouvert ses portes, exprime sa volonté de privilégier désormais les échanges directs.
Rebecca Kouassi (Stagiaire)
