Médiation durant le putsch de Damiba contre Kaboré : Le rôle joué par le cardinal Philippe Ouédraogo

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Cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou
Cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou
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A en croire Jeune Afrique, le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque métropolitain de Ouagadougou depuis 2009, était présent au moment où le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba et la junte qui a renversé le pouvoir du MPP, au Burkina Faso, contraignait le Président Roch Marc Christian Kaboré à démissionner. Le prélat avait été sollicité pour la médiation.

« Le cardinal Philippe Ouédraogo, habitué des médiations lors des différentes crises qui ont secoué le Burkina Faso ces dernières années, est sollicité », écrit le journal. Le prélat catholique est connu pour sa sagesse, au Burkina Faso. « La culture burkinabé a la réputation d’être basée sur la tolérance », répète à qui veut l’entendre le cardinal de 77 ans.

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« Au sein de nos familles il n’est pas rare que les membres appartiennent à diverses confessions. Ainsi une majorité de mes parents sont musulmans, ce qui ne n’a pas empêché de devenir prêtre. Les liens de sang sont plus forts que les liens religieux. La tolérance est un trait caractéristique de notre culture », avait-il souligné en 2017, lorsqu’il menait sa croisade pour le dialogue inter-religieux au Burkina Faso.

Damiba, Kaboré et le cardinal Ouédraogo

C’est donc cet homme respecté qui été sollicité. Par qui ? Le journal ne le mentionne pas. « L’heure tourne. La confusion règne. Personne ne sait exactement ce qui se passe, ni où se trouve le président. La pression des putschistes est de plus en plus forte sur les derniers gendarmes qui l’entourent. Certains craignent un dénouement sanglant. Kaboré veut tout faire pour l’éviter », indique le journal.

Roch Marc Christian Kaboré
Roch Marc Christian Kaboré

« Après avoir obtenu des garanties de la part de Damiba pour lui et ses proches, en présence du cardinal Ouédraogo, il se résigne à quitter le pouvoir et signe sa lettre de démission. Le chef de l’État déchu est discrètement remis aux putschistes. Cette fois, le coup est bel et bien consommé », indique Jeune Afrique.

William Zongo

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