Alors que Moscou continue d’affirmer sa disponibilité pour un « dialogue respectueux » avec Washington, la situation sur le terrain en Ukraine ne cesse de se détériorer. Les frappes russes se multiplient, ciblant sans relâche des zones résidentielles, des infrastructures civiles et des villes situées à proximité de la frontière.
Les récentes attaques sur Kharkiv et Soumy, deux villes stratégiques dans le nord-est de l’Ukraine, ont ravivé les inquiétudes sur une possible nouvelle phase de l’offensive russe. À Kryvyï Rig, dans le centre du pays, un missile a frappé un immeuble d’habitation, provoquant la mort de 20 personnes et faisant près de 70 blessés. Une tragédie qui vient s’ajouter à une longue liste d’exactions subies par la population civile depuis le début du conflit.
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Face à cette escalade, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a haussé le ton. Dans une déclaration télévisée, il a estimé que « la pression sur la Russie est encore insuffisante » et a dénoncé « l’indifférence diplomatique » face à la violence qui s’abat quotidiennement sur son pays. Il appelle ses alliés à fournir davantage de systèmes de défense anti-aérienne pour protéger les villes ukrainiennes, devenues des cibles régulières.
Les réactions internationales n’ont pas tardé. L’Union européenne a condamné une « horreur inimaginable », tandis que les Nations Unies ont rappelé les obligations du droit international humanitaire. Mais la déclaration de l’ambassade américaine à Kiev, qui a évité de désigner directement la Russie comme responsable, a suscité l’incompréhension et la déception côté ukrainien. Zelensky a appelé à une position plus claire et plus ferme de la part des partenaires occidentaux.
« La diplomatie n’a pas d’emprise sur Moscou », a-t-il insisté, appelant à un renforcement immédiat des sanctions économiques contre la Russie et ses alliés. Selon lui, seule une réponse énergique, coordonnée et sans ambiguïté pourra faire reculer l’agresseur.
Malgré les lourdes pertes humaines et matérielles, les forces ukrainiennes continuent de résister. Des contre-attaques ont permis de ralentir les avancées russes dans certaines régions clés, notamment dans le Donbass. L’armée, appuyée par une mobilisation populaire sans précédent, tente de tenir ses positions en attendant un soutien plus soutenu de la communauté internationale.
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Alors que les discussions entre les États-Unis et la Russie peinent à produire des résultats concrets, l’Ukraine rappelle à tous que le temps presse. Au-delà des négociations diplomatiques, c’est une guerre bien réelle qui se joue à ses frontières. Une guerre dont les civils sont les premières victimes. Un appel à l’action, lancé depuis Kiev, résonne désormais dans toutes les chancelleries occidentales : la solidarité ne peut rester un mot. Elle doit devenir un acte.
Afriksoir
Guerre en Ukraine : Vers une issue diplomatique au conflit ?
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