Le général Abdourahamane Tiani a été officiellement investi président de la République du Niger pour un mandat de cinq ans renouvelable. La cérémonie d’investiture, tenue dans la capitale nigérienne, a été marquée par la promulgation de la Charte de la Refondation et par des décisions politiques majeures, notamment la dissolution des partis politiques et l’amnistie de prisonniers politiques et militaires.
Porté au pouvoir en juillet 2023 après un coup d’État contre Mohamed Bazoum, le général Tiani inscrit son investiture dans une dynamique de refondation nationale. À cette occasion, il a été élevé au rang de général d’armée, consolidant ainsi son statut au sein des forces de défense et de sécurité.
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Dans son discours, il a appelé à un « nouveau départ » pour le Niger, basé sur le patriotisme, la souveraineté et la réconciliation nationale. « Le pardon et la réconciliation auxquels nous appelons ne peuvent s’opposer aux aspirations légitimes des Nigériens à la justice », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’unir les Nigériens autour des intérêts supérieurs du pays.
La Charte de la Refondation, promulguée lors de cette investiture, introduit plusieurs réformes, dont un recours systématique au référendum populaire sur l’installation de bases militaires étrangères et des mesures de protection des ressources naturelles du pays. « Cette charte fait place au patriotisme, à la citoyenneté et à la protection de l’intérêt général », a souligné le président.
La dissolution des partis politiques annoncée dans la foulée suscite déjà des réactions contrastées, certains y voyant une volonté d’assainir la scène politique, tandis que d’autres dénoncent une restriction des libertés démocratiques.
Le président Tiani a également réaffirmé son engagement pour la justice et la reddition des comptes. Il a assuré qu’il n’y aurait ni chasse aux sorcières ni impunité sous son régime, affirmant son soutien à la Commission de lutte contre la délinquance économique et financière (ColDeff).
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Dans un pays où les tensions politiques et les défis sécuritaires demeurent vifs, cette investiture ouvre une nouvelle ère dont l’issue dépendra de la capacité du régime à conjuguer stabilité, gouvernance et respect des aspirations démocratiques du peuple nigérien.
Afriksoir
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