Les autorités nigériennes ont annoncé l’organisation d’Assises nationales prévues du 15 au 19 février 2025, pour l’élaboration d’un avant-projet de la charte de la transition. Cette initiative survient dans un contexte de transformation politique après le coup d’État du 26 juillet 2023, qui a renversé le président Mohamed Bazoum, mettant ainsi fin à la démocratie instaurée en 2011.
Dans une correspondance adressée aux gouverneurs des régions, préfets des départements et administrateurs délégués des communes, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Toumba, a informé du déroulement de ces assises. Celles-ci se tiendront au Centre de conférences Mahatma Gandhi de Niamey, capitale du pays. Il a également insisté sur la nécessité pour les autorités locales d’informer les représentants de leurs entités respectives sur le processus.
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En parallèle, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et chef de l’État, Abdourahamane Tiani, a procédé à la nomination des membres de la Commission nationale en charge des travaux des Assises. Composée de près d’une vingtaine d’anciens ministres, hauts fonctionnaires et acteurs de la société civile, cette commission aura pour mission essentielle de conduire les discussions et de proposer un avant-projet de la charte de la transition.
L’un des principaux objectifs de ces assises est de fixer les grands principes de la transition, notamment la durée de cette période et la création des organes transitoires. La charte déterminera également la procédure de désignation des membres de ces organes ainsi que leurs prérogatives. Selon les engagements pris par le général Tiani lors de son allocution à la nation en août 2023, la transition ne devrait pas excéder trois ans.
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Le Niger, plongé dans un bouleversement institutionnel suite au renversement du président Bazoum, s’engage donc dans un processus visant à structurer cette période de transition. Les résultats de ces assises seront cruciaux pour l’avenir politique du pays, afin d’assurer une stabilité et de préparer le retour à l’ordre constitutionnel. Cette initiative sera suivie de près par la communauté internationale, qui espère voir une transition pacifique et durable dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Afriksoir
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Assises Nationales Transition