Niger : Au moins 44 morts dans une attaque jihadiste contre une mosquée à Fambita

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La commune rurale de Fambita, située dans l’ouest du Niger, a été le théâtre d’un massacre d’une rare violence vendredi 21 mars. Des hommes armés, présumés membres du groupe État islamique au Sahel (EIS), ont attaqué la mosquée du village en pleine prière, tuant au moins 44 fidèles et faisant 13 blessés, selon des sources sécuritaires.

L’attaque, survenue lors de la prière hebdomadaire du vendredi, a semé la terreur dans cette localité proche de la frontière malienne, région régulièrement ciblée par les groupes jihadistes. Après avoir ouvert le feu sur les fidèles rassemblés dans la mosquée, les assaillants ont poursuivi leur raid en incendiant le marché local et plusieurs habitations, alourdissant un bilan déjà dramatique.

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Face à cette tragédie, le gouvernement nigérien a décrété trois jours de deuil national à compter de ce samedi 22 mars. « Le Niger pleure ses morts et condamne avec la plus grande fermeté cette attaque barbare contre des civils innocents », a déclaré un communiqué officiel.

Une attaque qui s’inscrit dans un contexte régional alarmant

Le Sahel est en proie depuis plus d’une décennie à une insécurité croissante alimentée par les violences jihadistes. Des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique multiplient les attaques contre les populations civiles et les forces de défense dans la région.

L’État islamique au Sahel (EIS), actif au Niger depuis son allégeance à l’EI en 2016, est l’un des principaux groupes responsables de ces violences. On lui attribue plusieurs attaques d’envergure, notamment l’embuscade meurtrière de Tongo-Tongo en 2017 contre des soldats américains et les assauts sanglants de 2019 dans l’ouest nigérien. Depuis 2024, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), lié à Al-Qaïda, a également intensifié ses opérations dans la région, exacerbant l’instabilité.

L’Alliance des États du Sahel face à la menace terroriste

Dans ce climat de violences persistantes, le Niger, le Burkina Faso et le Mali trois pays désormais dirigés par des juntes militaires ont scellé en 2023 l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette coalition vise à renforcer la coopération militaire et sécuritaire face à la menace jihadiste.

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Cependant, la recrudescence des attaques contre les civils, comme celle de Fambita, rappelle la complexité de la lutte contre ces groupes armés qui profitent de l’instabilité politique et des vastes zones peu contrôlées par les États. La communauté internationale a exprimé sa solidarité avec le peuple nigérien tout en appelant à un renforcement des efforts régionaux et internationaux pour endiguer l’expansion de la menace terroriste au Sahel.

Afriksoir

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