
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait accordé aux putschistes un délai jusqu’au dimanche 6 août 2023 pour rétablir l’ordre constitutionnel, sous la menace d’une possible intervention militaire. Cependant, le lundi 7 août 2023, malgré la persistance de la junte au pouvoir, l’éventualité d’une action militaire de la part de la CEDEAO semblait s’éloigner.
Selon France 24, les dirigeants des pays de la CEDEAO doivent se réunir jeudi 10 août 2023 à Abuja au Nigeria après la fin de l’ultimatum lancé aux putschistes au Niger. Mais entre un cadre juridique fragile, la crainte d’un embrasement régional et un bloc ouest-africain profondément divisé, une éventuelle intervention armée se heurte à de nombreux obstacles.
A lire aussi : Mahamadou Issoufou sort de son silence au Niger : « Je me suis employé par diverses voies permettant de libérer le président Bazoum »
L’ultimatum ouest-africain exigeant le rétablissement du président du Niger renversé n’aura pas produit d’effets positifs. Il s’est expiré ce lundi 7 août 2023 à minuit. Seule réponse de la junte militaire désormais au pouvoir : la fermeture de l’espace aérien. <<Face à la menace d’intervention qui se précise à partir des pays voisins, l’espace aérien nigérien est fermé (…) jusqu’à nouvel ordre>>, a ainsi indiqué dimanche soir un communiqué du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, qui a pris le pouvoir).
Cliquez ici pour vous abonner à lvoir’Hebdo, meilleur journal d’investigation de Côte d’Ivoire et première meilleure vente
Selon le journal Le Monde, près de 50 000 soldats pourraient être mobilisés au sein des pays de la Cédéao dont le Nigeria, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Bénin. « Les pays de la région restent partagés. Si le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont dit qu’ils étaient favorables à une intervention militaire, on n’a pas beaucoup entendu les autres membres de la Cédéao. Qu’en pense par exemple un pays comme le Ghana qui est pourtant un acteur majeur de la sous-région ? », interroge Stéphane Ballong, rédacteur en chef Afrique de France 24.
Lucien Kouaho (stagiaire)