Paris-Alger : La réponse cinglante de Macron à Tebboune

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Le président Emmanuel Macron
Le président Emmanuel Macron
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Les tensions entre la France et l’Algérie s’enveniment à nouveau. En réaction à l’expulsion par Alger de douze agents diplomatiques français, Paris a annoncé ce mardi une mesure de réciprocité : l’expulsion de douze diplomates algériens en poste dans l’Hexagone, et le rappel de son ambassadeur à Alger pour consultations. Cette information a été confirmée par un communiqué de l’Élysée et relayée par Radio France Internationale (RFI). Paris-Alger : La réponse cinglante de Macron à Tebboune.

Selon RFI, cette escalade diplomatique survient dans un climat déjà électrique, après la mise en examen en France, le 11 avril, de trois ressortissants algériens, dont un agent consulaire. Ces derniers sont soupçonnés d’avoir participé à l’enlèvement, il y a un an sur le sol français, de l’influenceur et opposant politique algérien Amir Boukhors, également connu sous le pseudonyme de Amir DZ. Une affaire que la justice française traite comme relevant du terrorisme.

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Dans un communiqué relayé par RFI, Emmanuel Macron affirme que « les autorités algériennes prennent la responsabilité d’une dégradation brutale de nos relations bilatérales ». Le président français dit pourtant rester attaché au dialogue engagé entre les deux pays, notamment après l’appel téléphonique qu’il a eu avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune le 31 mars dernier. Cet échange devait marquer un tournant vers l’apaisement après plusieurs mois de tensions.

L’Élysée exprime sa « consternation » face à cette nouvelle crispation et rappelle que la France continuera de défendre ses intérêts, notamment en matière de sécurité nationale et de coopération migratoire. « Ces exigences vont avec l’ambition que la France continuera d’avoir pour ses relations avec l’Algérie », souligne le communiqué.

« Nous répliquons comme annoncé »

Sur le réseau social X (ex-Twitter), le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a commenté la situation, affirmant que « les autorités algériennes ont choisi l’escalade ». « Nous répliquons comme annoncé. Le dialogue, toujours, mais pas à sens unique », a-t-il écrit, citant lui aussi les informations diffusées par RFI.

De son côté, Alger dénonce une « cabale judiciaire inadmissible », selon les termes du ministère algérien des Affaires étrangères. Ce dernier qualifie l’argumentaire français de « vermoulu et farfelu », s’indignant de l’inculpation d’un de ses agents consulaires dans une affaire qu’il juge infondée.

Un climat délétère aux répercussions durables

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La décision française, bien que prévisible, marque un nouveau tournant dans une relation historiquement complexe, marquée par les mémoires coloniales, les enjeux migratoires et les coopérations économiques et sécuritaires. Pour de nombreux observateurs cités par RFI, cette crise pourrait compromettre les efforts de réconciliation engagés ces dernières années, notamment autour des questions de mémoire et de mobilité des jeunes.

Afriksoir

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