« Le PDCI-RDA a du potentiel pour gagner en 2025 » (Marcel Dieto, maire de Diabo)

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Marcel Dieto, maire de Diabo
Marcel Dieto, maire de Diabo
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Maire indépendant de la Commune de Diabo, Kouamé Diéto Marcel rassure qu’il reste et demeure militant du PDCI-RDA. Dans cette interview, il explique pourquoi il n’a pas encore remis sa victoire au PDCI.

Candidat indépendant, aujourd’hui maire indépendant, comment vous vous sentez ?

Mon parti ne m’a pas choisi. Mais suite à l’appel lancé par les populations en réclamant ma candidature et voyant la souffrance à laquelle elles étaient confrontées, j’ai répondu favorablement. Aussi, j’ai jugé utile d’être le candidat du peuple et non d’un parti politique. Je suis allé, j’ai gagné ces élections et je rends gloire à Dieu. Je pense que c’est la population qui est fière d’avoir fait le choix de celui qui viendra les aider, continuer l’œuvre qu’il a entamée, alors qu’il n’était pas encore élu maire.

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Vous dites mon parti ne m’a pas choisi. De quel parti parlez-vous ?

Je parle du PDCI-RDA. Je peux vous montrer mes cartes de membre. Je suis né PDCI. J’étais sympathisant, mais j’ai pris ma carte en 2019 en tant que cadre avec la carte de 50 mille francs Cfa. Et l’année qui a suivi, je suis entré au Grand conseil. Malgré mon militantisme avéré, je n’ai pas été nommé au Bureau politique. J’ai accédé au Bureau politique grâce à mon élection en 2023 et conformément aux Statuts et règlement intérieur du parti. Mon parti, c’est le PDCI-RDA. Le PDCI a été toujours mon parti.

Vous revenez donc à la maison alors ?

C’est quand on part qu’on revient. Je ne suis jamais parti du PDCI-RDA, donc on ne peut pas parler de retour. Je suis toujours à la maison.

Maire PDCI alors ?

Je suis un maire PDCI parce que je n’ai jamais été d’un autre bord politique. J’ai présenté ma candidature en tant qu’indépendant, parce qu’il ne peut pas avoir deux (02) candidats parrainés par le PDCI dans une circonscription électorale, à une élection. Je suis parti en candidature indépendante pour sortir la population de la léthargie dans laquelle elle était.

Avez-vous remis officiellement votre victoire au PDCI ?

Remettre officiellement ma victoire au PDCI, on me le dit toujours. Quand j’ai été élu, le mois qui a suivi, je me suis rendu au PDCI-RDA pour remettre ma victoire. On m’a demandé de faire un courrier de mea culpa. On a vu des militants soutenir des candidats de l’autre côté. Personne n’en parle à la Direction du parti.

Mais, c’est à celui qui a remporté contre tous les candidats déclarés et qui n’a pas collaboré avec le RHDP, qu’on demande de faire un courrier de mea-culpa. Ailleurs, on court après les candidats indépendants. Moi, je sais ce que j’ai subi en partant en indépendant. Si je perdais, c’en était fini pour ma carrière politique. J’ai fait un choix, j’ai gagné et je l’assume pour le bonheur de mes mandants. Normalement, c’était au PDCI-RDA de faire la démarche vers moi.

Mais c’est plutôt moi qui ai effectué cette démarche pour la remettre la victoire à mon parti, et on me demande un courrier comme je l’ai annoncé un peu plus haut. Je reste toujours au PDCI-RDA. Je sais dans mon fond intérieur que notre victoire appartient au PDCI-RDA. Le Conseil municipal également souscrit à l’idée de remettre notre victoire au PDCI.

Avez-vous entrepris d’autres démarches pour faire aboutir votre requête ?

Dans le mois de juin, je devrais aller à Paris et j’ai écrit au président Tidjane Thiam que je souhaite le rencontrer, parce que c’est notre président à Tous. Quand je suis revenu de Paris, j’ai été reçu par le directeur général du PDCI-RDA. Dans nos échanges, j’ai réitéré que je souhaite être reçu par le président lui-même à qui j’ai adressé un courrier. Depuis lors, je n’ai reçu aucune suite à ma demande et je n’ai pas encore été reçu par le président du PDCI-RDA. Mais je reste confiant que le président Tidjane Thiam qui est pour l’union sacrée autour de lui m’accordera cette audience, en temps opportun.

Pensez-vous à un blocage, ou alors quelqu’un tirerait-il les ficelles pour vous empêcher de voir le président ?

Vous savez que dans tous les partis politiques, il y a toujours des guerres de clans. Il y a des gens qui ne veulent pas que d’autres émergent. Quand on milite dans un parti politique, on sait à quoi s’attendre. Je suis donc averti. On ne peut pas être aimé par tout le monde. Au PDCI-RDA, on sait comment ça fonctionne avec certains cadres. Le samedi 4 décembre 2021, le secrétariat exécutif chargé des Relations avec les enseignants a organisé une rencontre avec « 2000 enseignants pour le PDCI » au siège du parti, sous le règne du président Henri Konan Bédié.

J’ai eu à financer cette activité à 80%. Est-ce que quelqu’un qui n’aime pas son parti peut agir ainsi ? Idem pour les séminaires éclatés du PDCI-RDA organisé par le secrétariat exécutif chargé des Délégations dans les délégations départementales et communales en 2021, j’ai financé celui de Diabo à 99%. Mais quand il arrive de choisir un candidat, on brandit l’argument selon lequel je suis encore jeune et on reconduit les anciens en ne tenant pas compte des résolutions qui ont sanctionné les séminaires éclatés, notamment à Diabo.

Est-ce qu’on veut gagner ou alors on cherche des amitiés dans le choix des candidats ? Moi, je n’entre pas dans les chantages. J’étais confiant, je faisais confiance à la population, elle également me faisait confiance et j’ai gagné ces élections. Je suis disponible pour le PDCI, le parti auquel je reste fortement attaché.

Avez-vous l’impression qu’on vous considère comme un militant rebelle ?

Moi, je me considère comme un militant du PDCI-RDA. Y a-t-il plus indiscipliné que celui qui va soutenir un autre parti politique et qui revient au PDCI pour juger celui qui a gagné ? Moi, j’ai gagné et après j’ai retiré ma candidature aux élections sénatoriales pour le triomphe du PDCI-RDA.

Cette crise est-elle derrière vous aujourd’hui, ou faut-il une vraie réconciliation pour passer l’éponge ?

On parle de réconciliation quand il y a des palabres. Mais ce n’était pas le cas. Il y avait un problème de choix. Et celui qui a été choisi par le PDCI n’a pas gagné. Celui qui a gagné à Diabo s’appelle Diéto Kouamé Marcel et il est militant du PDCI-RDA. La preuve, pour les enrôlements, j’ai beaucoup investi et c’est au nom du PDCI que je l’ai fait. Comment dois-je prouver encore que je suis militant du PDCI-RDA ?

Comment trouvez-vous le PDCI depuis l’arrivée du président Tidjane Thiam ?
Le PDCI avec Tidjane Thiam, je pense que nous allons de l’avant. Je me retrouve en Tidjane Thiam, parce que je suis un homme de terrain et je le vois sur le terrain. Je vais vous faire une confidence. Ceux qui tuent le PDCI, ce sont ceux qui sont dans les bureaux, qui ne vont jamais sur le terrain et qui bavardent sur les réseaux sociaux.

Ils sont toujours en train de critiquer d’autres partis politiques et des cadres du parti qui gênent leurs intérêts personnels. Allons sur le terrain, faisons ce qu’il y a à faire pour que le PDCI gagne avec Tidjane Thiam qui a toutes les chances de remporter les élections à venir. Si on fait cela, il n’y a pas de raison que le parti ne gagne pas.

Avez-vous espoir pour 2025 ?

L’espoir, je l’ai à 100% si et seulement si nos militants quittent leurs salons, arrêtent de dénigrer les autres, arrêtent d’empêcher ceux qui travaillent sur le terrain pour le compte du PDCI-RDA. Parfois, certains militants du PDCI travaillent contre le PDCI. Aujourd’hui, certaines personnes prêtent le flanc du parti aux adversaires. Nous invitons tous ceux qui aspirent au retour du PDCI-RDA au pouvoir d’État de prôner l’unité autour du président du parti.

On ira mille fois à la Convention, le président Tidjane Thiam gagnera mille fois. Au PDCI, si on veut aller loin, arrêtons de mettre des bâtons dans les roues des différents cadres, parce que le PDCI a du potentiel pour gagner en 2025. Pour finir, je lance un appel à tous les militants et sympathisants du PDCI-RDA d’investir le terrain politique. Il faut promouvoir les actions de Tidjane Thiam auprès des populations. C’est à ce seul prix que le PDCI-RDA qui a une grande avance sur ses adversaires parviendra à reconquérir le pouvoir d’État sans grand obstacle.

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Je félicite les militants de conviction et je conseille la cessation des hostilités entre les militants du même parti. Cela n’honore personne. Allons à l’unisson pour remporter les élections de 2025.

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