Mercredi 12 octobre 2022. De nombreux cadres du Grand Nord conduits par le Général Ouassenan Koné, ancien député de Katiola, Coordonnateur des Vice-présidents du PDCI-RDA ont effectué le déplacement à Daoukro pour échanger avec le président Henri Konan Bédié sur l’avenir de leur parti dans la partie septentrionale du pays.
Le constat dressé par Kamagaté Brahima, porte-parole de la délégation est clair, sans ambiguïté et triste. Le Grand Nord, jadis bastion du PDCI-RDA a totalement échappé au contrôle du parti vert-blanc. La preuve, le PDCI-RDA n’y compte aucun président de Conseil régional, aucun maire, un seul député, celui de la circonscription de Dabakala, M. Jean-Louis Billon. En descendant de Tengrela, ce n’est qu’à Dabakala que l’on trouve le seul élu du PDCI-RDA. Avant l’actuelle législature, il n’y avait également qu’un seul député, M. Doulaye Coulibaly que l’on rencontrait à Boundiali.
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Ce manque d’élus du PDCI-RDA au Nord a un impact sur le nombre des grands électeurs qui votent pour élire les Sénateurs. Ce vote n’est donc pas en faveur du PDCI-RDA. Aussi faut-il des mesures urgentes si le parti du président Henri Konan Bédié veut se repositionner dans le Grand Nord. Certes la nomination de personnes ressources comme des Vice-présidents du parti est nécessaire, de nouveaux découpages seront la bienvenue, tout comme des réunions, meetings et tournées, mais un diagnostic profond s’impose pour un travail minutieux à la base.
Le PDCI-RDA veut se repositionner dans le Grand Nord
Autrement dit, il faut compter sur les militants du PDCI-RDA dans chacune des délégations, des villes, des villages du Grand Nord. Les vrais militants, les indécrottables, les irréductibles. Il y en a encore dans chaque famille du Nord. Il faut les connaitre, les pratiquer, les entretenir et les mettre en mission pour attirer et faire de simples citoyens ou sympathisants des militants du PDCI-RDA. Le travail sera ardu, délicat et prendra certainement du temps car, le Grand Nord est bel et bien verrouillé par le RHDP qui non seulement est proche des populations, mais qui, depuis 2011, a amélioré substantiellement les conditions de vie et de travail des populations.
Des routes bitumées, de l’eau potable, des villages électrifiés, de meilleurs prix d’achat du coton et de l’anacarde, principaux produits industriels etc, ont fini par rallier la totalité presque des populations à la cause du RHDP. Quand on ajoute à cela l’absence sur le terrain des cadres et des missions du PDCI-RDA, le compte est vraiment bon pour le parti du président Alassane Ouattara. Dans cette lutte de repositionnement, la direction du PDCI-RDA doit décrocher le Grand Nord du système général de gestion des autres régions et délégations.
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Les délégations du Grand Nord ne doivent pas être calquées, alignées sur le modèle de Daoukro, Attiégouakro, bastions encore bien tenus. Il faut un autre plan pour le Grand Nord. Par ailleurs, il ne faut pas avoir « les yeux plus gros que le ventre ». Aller de façon disparate et vouloir gagner beaucoup de postes à la fois serait un leurre. Par exemple pour la mairie d’une circonscription, il faut savoir regrouper au travers de l’enrôlement pour gagner. Pour les élections d’octobre prochain, il faut veiller à travers une telle stratégie, à semer quelques victoires à travers le Grand Nord et c’est à partir des personnalités qui seront élues que le PDCI-RDA pourra à nouveau année après année étendre ses tentacules.
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