Le commissaire général du Kalieh Festival, Pr Nanourougo Coulibaly et sa délégation ont effectué une visite le vendredi 11 avril 2025 à Diaradougou, village situé à 13 Km de Dianra préfecture. C’était dans le cadre de la 4e édition du Kalieh Festival. Les festivaliers ont découvert le « fogué », une danse initiatique et la forêt sacrée appelée « colpélé ».
Après Yérétiélé, le jeudi 10 avril 2025 où a eu lieu la cérémonie d’ouverture officielle de la 4e édition du Kalieh Festival en présence de l’ancien ministre et homme d’affaires Koné Dossongui, le cap a été mis sur Diaradougou le 11 avril. Il est 10 heures lorsque les festivaliers arrivent dans ce village situé à 13 Km de Dianra à bord du car de 70 places estampillé « Côte d’Ivoire Tourisme ».
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La délégation composée d’étudiants, d’enseignants-chercheurs, de journalistes, de Ouattara Findahan Mariame, la directrice régionale de la culture et de la Francophonie de la région du Béré, etc est accueillie sur la place publique par le balafon du village avant de procéder aux civilités. Au cours de son allocution, le chef du village, Koné Lèssoho a souhaité le traditionnel « fotamana » (bienvenue) aux festivaliers à Diaradougou, notamment au commissaire général. Il lui a demandé d’œuvrer à les sortir de leur souffrance.
À son tour, le Pr Nanourougo Coulibaly a invité la population à la cohésion sociale et à la préservation du patrimoine culturel. Il les a invité à prendre soin des lieux sacrés. « Notre objectif est de reboiser les lieux sacrés avec le soutien de la SODEFOR. L’objectif est de valoriser notre culture. Faisons en sorte que nos lieux sacrés ne soient pas transformés en champs », a-t-il conseillé.
Ensuite les festivaliers ont fait une excursion à la forêt sacrée appelée « colpélé », c’est-à-dire la forêt dangereuse. En effet, dangereuse, parce que toute personne qui va transgresser à ses interdits, elle va subir les conséquences.
En clair, selon Koné Fonondja, la détentrice, la soixantaine révolue, sur ce site qui s’étant sur plusieurs hectares de forêt où se trouvent des génies protecteurs, ne doit pas être violé. « Il est interdit de travailler sur cet espace les vendredi et de détruire cette forêt au risque d’avoir des représailles de la part des génies protecteurs. », a-t-elle expliqué. Elle a demandé au commissaire général du Kalieh festival de l’aider à préserver ce site.
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Celui-ci lui a promis de clôturer le site à travers un planting d’arbres autour en collaboration avec la SODEFOR. Pour terminer, le Pr Coulibaly a fait de nombreux dons à la population de Diaradougou. La cérémonie a été émaillée par la prestation du balafon et du « fogué ». Notons que le « fogué » est une danse initiatique de la forêt sacrée. Elle est pratiquée par ceux qui sont en voie de sortir du bois sacré.
Karina Fofana
