Elle (Pulchérie Gbalet) n’en demandait pas mieux, surtout qu’après son mot d’ordre appelant à « la ville morte » restée (bizarrement) lettre morte comme une grève chez les postiers, les observateurs et notamment les plus alarmistes d’entre nous, ne vendaient plus (très) chère sa peau !
On a cru, puisqu’il a fallu au pif valider et expérimenter un (nouvel) instrument dont le caractère révolutionnaire restait à démontrer, la pertinence d’une méthode qui a consisté à évaluer les trépidations du curseur, par le comptage systématique et aléatoire des véhicules ce jour-là sur nos routes ! On a oublié qu’une convergence de pannes moteurs, de flegme généralisé et bien d’autres facteurs tous aussi imprévisibles, pouvaient expliquer ce désert routier auquel on s’est agrippé comme à une bouée de sauvetage in-extrémis !
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Pour une fois en Côte d’Ivoire, la fluidité routière était comme en cause ! Pour une fois la fluidité a été épinglée pour mesurer le succès d’une opération ! Finalement le bonheur d’avoir des rues moins embouteillées a été déclaré comme un facteur routier en faveur du succès du mot d’ordre ! Évidemment, ce critère alambiqué avec l’inconvénient d’être tiré par les cheveux, n’a pas convaincu. Fallait-il laisser pâlir l’étoile sociale de notre icône nationale sans réaction ? Telle était semble-t-il la question !
En effet, il n’y a aucun mal à sortir de son pays par la voie officielle du ciel et des airs, pour aller mesurer par elle-même la nature et l’ampleur de ce problème sur place
Le prétexte d’un voyage dans un pays frère comme le Mali, où il sévit malheureusement une affaire de 49 militaires ivoiriens, était du pain bénie pour la présidence de l’ACI ! Comme il fallait rebondir d’une façon ou d’une autre au risque de perdre la face à jamais, l’idée d’internationalisée la cause de son action sociale, était finalement la porte de sortie et la porte d’entrée par laquelle tout devait repartir ! Et tout va reparti !
C’est pour cela que la version qui veut trouver en elle une activiste putschiste ou une aide putschiste ne peut pas prospérée ! En effet, il n’y a aucun mal à sortir de son pays par la voie officielle du ciel et des airs, pour aller mesurer par elle-même la nature et l’ampleur de ce problème sur place ?! Surtout quand on sait que le travail à travers lequel elle s’acharne depuis sa sortie de prison le 28 avril 2021, veut qu’elle et son équipe soient en contact physique et visuel et même spirituel, avec les victimes ou les laissés pour compte !
C’est ce qu’on pourrait appeler : « le corps à corps action » ! Peut-être que certains auraient préférés qu’elle traite de ce sujet hautement sensible sans se rendre sur place au Mali, où se trouve nos frères en indélicatesse ? Au lieu de penser à lui rembourser son billet d’avion et les frais occasionnés par ce voyage hautement patriotique, dans un pays qui vit en ce moment un cycle politiquement instable, nos forces de l’ordre que je soupçonne amicalement de faire partie de son cercle fermé de « fans club le plus actif » sur la place, ont fait un choix tout autre !
En allant au Mali à cause de ses frères qui s’y trouvent il conviendrait à défaut de saluer la qualité de son patriotisme et son amour pour autrui
Si l’intention de Pulchérie était vraiment de faire un coup d’État (atteinte à la sureté de l’Etat et complicité d’atteinte à la sureté de l’État), contre les institutions de notre pays, il faut regretter qu’elle soit une piètre activiste dans le domaine de la stratégie militaire, pour retourner sur ses bases alors qu’elle s’était déjà mise à couvert en laissant à Abidjan, parents et enfants ?
En allant au Mali à cause de ses frères qui s’y trouvent et pour lesquels jusqu’ici il n’y a pas de solution au pays de la solution, il conviendrait à défaut de saluer la qualité de son patriotisme et son amour pour autrui, de lui reconnaitre un certain mérite à demeurer dans la logique de proximité que lui imposent ses activités sociales. On peut ne pas l’aimer et en Côte d’Ivoire ceux et celles qui l’aiment ne trouvent pas toujours les mots et les gestes pour le lui faire savoir !
À sa décharge, quand on a pour cible d’action près de la moitié de la population du pays soit 14 millions d’habitants, on ne cherche pas à organiser une activité comme la ville morte, en oubliant de s’allier des partenaires sociaux de poids, de référence et de conviction. Son premier véritable mot d’ordre (19 juillet) qui s’est finalement transformé en un ballon d’essai réussi, n’a pas été mordu par le poisson en partie à cause du trop-plein de confiance
Je fais attention à ne pas mélanger le trop plein de confiance avec la suffisance maladive ! On espère que le prochain mot d’ordre ou mot d’action, va bénéficier d’un large et franc soutien pour autant de succès ! Je pense à la lumière des évènements antérieurs, qu’il faudra à l’avenir ne pas se méprendre sur la nature stricto sensu de la sympathie sociale que les ivoiriens dans leur majorité lui ont donné de bon cœur, avec une sympathie d’un autre ordre !
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Qui lui relève d’une autre stratégie avec des concepts nouveaux et évocateurs ! Encore une fois bravo à Pulchérie pour avoir « comme une Grande », réussi l’internationalisation de son organisation avec le soutien inconditionnel et indéfectible, de ses précieux admirateurs que l’on retrouve dans le camp que l’on soupçonnait le moins ! On se dit à mardi 09 août 2022 pour la seconde manche à la préfecture de police !
KONÉ KOBALI
Libre auteur, créateur
Pulchérie Gbalet : « Voici comment mon voyage au Mali a été programmé »
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