Présidentielle 2025 : “Danger à l’horizon sous le regard silencieux des chefs traditionnels” (Générations Nouvelles)

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Des chefs traditionnels chez le ministre Amédé Kouakou le mercredi 4 janvier 2023
Des chefs traditionnels chez le ministre Amédé Kouakou le mercredi 4 janvier 2023
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Les attentes la concernant sont énormes quant au rôle social que lui impose les us et coutumes. Cependant, elle, la Chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, au lieu de jouer son rôle social en cette période électorale qui fait germer des incertitudes quant au climat de paix, a choisi comme à son habitude, de garder les yeux et la bouche fermés sur la situation politique qui devient de plus en plus préoccupante avec un risque très élevé de crise électorale.

Alors qu’elle arrive aux pas pressés, la présidentielle d’octobre 2025 cristallise les passions et tous les débats. Elle ne manque pas non plus de susciter la psychose au sein des populations d’un pays fatigué par les crises politiques à répétition. En Côte d’Ivoire, chaque période électorale est une période d’incertitude et de fragilisation de la paix républicaine. Ainsi, en pareille circonstance, tous les regards sont tournés vers toutes les entités capables d’agir d’une manière ou d’une autre pour éviter au pays et à ses populations, une histoire pareille à la présidentielle de 2010 qui a endeuillé de nombreuses familles.

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C’est pourquoi, certains sollicitent le concours de la communauté internationale afin qu’elle s’implique pour l’organisation d’élections démocratiques, inclusives et pacifiques. Pendant ce temps, d’autres regards , au plan local, vont vers les hommes de Dieu et les chefs traditionnels. Si les premiers cités, notamment le clergé catholique ne manque pas au devoir de porter de la voix chaque fois qu’il sent que les élections, de par leur caractère non démocratique et non inclusif, peuvent mettre à la mal la paix , ce n’est pas trop le cas pour les guides religieux musulmans et les chefs traditionnels qui choisissent très souvent de garder les yeux et la bouche fermés pour des raisons qu’eux seuls peuvent expliquer. Pourtant, la Chambre des rois et chefs traditionnels, en tant que gardienne des us et coutumes, a un devoir social vis-à-vis du pays et des Ivoiriens.

En tant que chefs traditionnels ou rois, nos têtes couronnées ont le devoir d’œuvrer à la préservation de la paix , de l’harmonie et du renforcement du tissu social. Malheureusement, force est de constater que ces derniers choisissent d’être les complices silencieux de la dégradation du tissu social. Pis, non contents de fermer les yeux et la bouche devant les injustices politiques et sociales qui fragilisent la cohésion nationale, nos têtes couronnées se retrouvent souvent à encourager le chef de l’Etat Alassane Ouattara à piétiner la constitution en s’éternisant au pouvoir contre la disposition constitutionnelle sur la limitation du mandat présidentiel.

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Et pourtant, cette institution doit pouvoir se mettre au dessus de toutes les contingences pour jouer son rôle social qui est d’être le gardien de la paix républicaine. À quelques mois de l’élection qui se présente comme une élection à haut risque, une élection qui provoque déjà la psychose chez les populations, le silence de la chambre des rois et chefs traditionnels est plus qu’inquiétant. Ce silence invite à s’interroger sur l’utilité d’une telle organisation, si elle ne peut pas jouer le rôle social que lui impose les us et coutumes.

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