Alors que la Côte d’Ivoire se prépare pour l’élection présidentielle de 2025, tous les regards sont tournés vers la Commission Électorale Indépendante (CEI) et son président, Coulibaly-Kuibiert Ibrahime. Sa mission est claire : garantir un scrutin transparent, crédible et accepté de tous. Mais ses récentes prises de parole et l’attitude de la CEI face aux revendications de l’opposition suscitent de vives interrogations.
Les Ivoiriens ont encore en mémoire les crises électorales de 2010 et 2020, marquées par des violences ayant coûté la vie à plusieurs citoyens. Aujourd’hui, l’aspiration générale est à une élection apaisée, où les règles du jeu sont claires et acceptées par tous. Or, à ce stade du processus, l’opposition et une partie de la société civile expriment de profondes inquiétudes.
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L’un des points de discorde majeurs reste la Révision de la Liste Électorale (RLE). L’opposition considère cette étape comme cruciale pour assurer la transparence du scrutin. Pourtant, la CEI, sous la direction de Coulibaly-Kuibiert, semble rechigner à engager cette réforme en profondeur, suscitant des doutes sur sa volonté de garantir un processus réellement inclusif.
Un président contesté
Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, censé incarner l’impartialité de l’arbitre électoral, se retrouve accusé de défendre des positions proches du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), le parti au pouvoir. Ses interventions publiques, loin de rassurer, alimentent la suspicion d’un processus biaisé dès le départ.
« Un président de la CEI doit être à équidistance des forces politiques en présence. Or, ses déclarations donnent le sentiment qu’il défend davantage le pouvoir en place que l’intérêt général, » déplore un cadre de l’opposition.
Face à ces critiques, le président de la CEI reste droit dans ses bottes, arguant que le cadre électoral mis en place est déjà suffisamment solide pour garantir une élection crédible. « Est-ce que la CEI est crédible ? Mesdames et messieurs la commission est crédible », a déclaré Coulibaly-Kuibiert Ibrahime ajoutant que les partis politiques ont désigné des personnalités au sein de la commission électorale. Mais comment convaincre une opposition qui doute de la fiabilité du fichier électoral ?
Un test historique pour la démocratie ivoirienne
L’histoire retiendra-t-elle que la CEI de Coulibaly-Kuibiert a su organiser une élection exemplaire, ou qu’elle a failli à sa mission ? Pour beaucoup, la réponse dépendra de sa capacité à rassembler tous les acteurs autour des règles du jeu.
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Une élection transparente repose avant tout sur une liste électorale fiable et acceptée par tous. À l’heure où la CEI semble s’opposer à cette exigence, une question demeure : pourquoi refuser une révision consensuelle du fichier électoral si l’objectif est d’organiser un scrutin sans contestation ? Le président de la CEI est face à l’histoire. À lui d’écrire la bonne page.
Prince Beganssou
Crise à la CEI ivoirienne : La Commission centrale divisée autour de la RLE 2025
