Présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire : Leçons de Dakar et d’Accra

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Violences meurtrières au Sénégal
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La leçon d’élégance électorale qu’il nous a été donnée de voir suite à l’élection présidentielle du Ghana, est d’une valeur civique qui interpelle la classe politique ivoirienne.

Avant le Ghana, il y a eu le cas réussi du Sénégal. Et les Ivoiriens rêvent de la même attitude chez nous pour octobre 2025. Au PDCI-RDA où Thiam porte tous les espoirs, les militants et même les Ivoiriens attendent qu’il en soit de même en octobre prochain. Et cela est totalement de l’ordre du possible, vu l’engouement suscité par le président du PDCI-RDA, depuis qu’il a pris les rênes de ce parti.

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Bien sûr que le parcours ne sera pas sans embûches au regard de ce qu’il est donné d’observer en prémices. La fébrilité du RHDP, les attaques dont est victime le président Thiam, les chevaux de Troie introduits au sein du PDCI-RDA pour mettre à maille Parti, etc. témoignent des obstacles à franchir avant octobre 2025.Mais les résultats de ces deux pays qui nous sont voisins prouvent que tout est possible à condition que le scrutin se déroule dans la transparence et sans violence.

Travailler à l’agglomération

C’est un appel aux militants du PDCI-RDA afin qu’ils comprennent que l’avenir possible se construit dans la discipline du parti et l’implication totale des militants. Les partis d’opposition de ces deux pays ont gagné, d’abord parce qu’il y a une discipline et une espérance partagée. Espérance portée par une personnalité autour de laquelle tous les militants font chorus. Pour ce faire, il faut une armée de convaincus. Et ce n’est pas ce qui manque au parti de Thiam.

Il y a cependant qu’il faut aux militants, dès maintenant, se mettre en ordre de bataille. Les voix dissonantes que l’on entend ici et là doivent comprendre que ce qui se jouera dans moins de douze mois, ce n’est pas seulement l’avenir du PDCI-RDA, mais surtout celui de tout le pays.

Le chef de l’Etat disait très justement, il y a quelques années, qu’il était temps que la place soit faite à une nouvelle génération. Et le PDCI-RDA a la chance d’avoir un homme d’envergure qui a la connaissance de la chose politique nationale pour avoir été membre actif du PDCI-RDA avant le coup d’Etat de 1999.

Il a aussi une connaissance et une grande pratique de la gestion de la chose publique pour avoir été ministre et directeur général du plus grand Bureau d’étude d’Afrique de l’Ouest. Enfin, et ce n’est pas le moindre, il a un portefeuille relationnel international de qualité. Sa dimension va bien au-delà du PDCI-RDA. Les militants du PDCI-RDA devraient travailler à agglomérer les Ivoiriens autour de Thiam. C’est ce à quoi devraient s’atteler les militants du parti.

Une communauté politique mature

Ce qui se passe au Ghana et au Sénégal donne à espérer. Il y a dans ces pays, une communauté politique mature dans laquelle les tenants du pouvoir ont le courage de reconnaître leur défaite après avoir eu l’honneur d’organiser des élections transparentes et crédibles. Ce n’est pas le désir de conserver le pouvoir qui leur a manqué. Mais l’éthique et l’honnêteté ont été placées au sommet de l’échelle des valeurs. C’est pourquoi dans ces pays, les perdants sortent grandis par les élections qu’ils ont organisées.

Mais cela est rendu possible parce la classe politique s’est entendue sur un minimum de conditions de crédibilité avec une liste électorale nettoyée des oripeaux et autres fausses informations, un code électoral consensuel, un basculement quasi automatique des nouveaux majeurs sur la liste électorale, une identité nationale non bradée et une révision de liste électorale respectant les échéances.

Le succès des élections de ces deux pays voisins enseigne qu’il n’y a pas une fatalité de la violence suite aux élections. Le Sénégal et le Ghana, offrent, au monde, une autre Afrique ; celle qui a tourné dos aux coups d’Etat et aux magouilles politiques. Il y a bien une Afrique de bonne gouvernance politique. Cela devra être un objectif de la prochaine présidentielle dans notre pays.

Du sens du collectif et des ambitions mesurées

Le PDCI-RDA n’a jamais été aussi près de revenir au pouvoir. Tous ses militants devraient s’engager à cela. Le dire, ce n’est pas dénier aux militants leurs droits aux ambitions pour conduire le parti à la présidentielle de 2025. Ce droit est adossé à un présupposé qui est le respect de la volonté populaire exprimée à travers les votes. La liberté de briguer la candidature à la candidature doit se faire en évitant de fragiliser le parti.

En octobre prochain, il s’agira de l’élection du président de la République. Le PDCI-RDA y participera en sa qualité de parti politique normalement organisé. Pour les militants, c’est leur parti qui sera candidat. Cette candidature sera portée par celui qui, parmi les militants, a le meilleur profil pour conduire victorieusement la bataille.

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Et la victoire sera celle du parti dans son ensemble et non celle du candidat. C’est pourquoi la mobilisation autour du président Thiam relève de l’analyse objective des forces en présence. Il s’agit d’un engagement collectif qui ne laisse pas place aux ambitions démesurées. Tirons les leçons de Dakar et d’Accra.

Le Nouveau Réveil

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