Alors que la République démocratique du Congo (RDC) est en proie à une insécurité persistante dans l’est du pays, l’ancien porte-parole du Front commun pour le Congo (FCC), André-Alain Atundu, a fait des révélations fracassantes sur les connexions entre l’ancien régime de Joseph Kabila, le groupe rebelle du Mouvement du 23 mars (M23) et le Rwanda.
Dans une interview récente, André-Alain Atundu, figure politique proche de l’ancien pouvoir, a ouvertement évoqué les relations entre Joseph Kabila et le M23. « Logiquement, c’est le temps qui nous révèle le lien profond qu’il y a entre le président Kabila et le M23, comme il l’a lui-même suggéré dans sa tribune », a-t-il déclaré.
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Ces déclarations viennent renforcer les accusations formulées par l’actuel président, Félix Tshisekedi, qui évoque des « connexions sérieuses » entre l’ancien chef d’État, l’Alliance des forces du changement (AFC) et le M23, un groupe armé accusé de semer le chaos dans la région du Kivu.
Une absence de compassion pointée du doigt
Critiquant l’attitude de Joseph Kabila face à la situation sécuritaire, Atundu s’étonne de son silence face aux souffrances des populations de l’Est. « Le Président Kabila n’a pas eu un seul petit mot de compassion pour les atrocités subies par les populations du Kivu », a-t-il dénoncé.
Selon lui, l’ex-président devrait plutôt appeler à l’unité nationale autour de Félix Tshisekedi pour lutter contre les forces déstabilisatrices du pays. « Le peuple congolais attend de l’ancien Président Joseph Kabila qu’il appelle les gens à se ranger derrière Félix Tshisekedi pour bouter l’ennemi hors du pays et ensuite créer les conditions pour discuter. Le contraire, c’est faire le jeu des étrangers », a-t-il insisté.
Un appel à l’unité face à l’ennemi
André-Alain Atundu a conclu en saluant les efforts du président Tshisekedi pour restaurer la paix et la souveraineté de la RDC. « Et vous voulez empêcher ce président de mettre fin aux atrocités de son peuple pour qu’on discute d’abord du partage du pouvoir ? Non, c’est immoral ! », a-t-il martelé.
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Alors que la crise sécuritaire dans l’est du pays perdure, ces révélations viennent nourrir un débat brûlant sur les responsabilités des dirigeants passés et présents dans la gestion de cette menace. Reste à savoir si ces accusations susciteront une réaction officielle de l’ancien président Kabila et de son entourage.
Afriksoir