Dans un tournant majeur pour la crise sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC), le président Félix Tshisekedi a accepté d’entamer des négociations directes avec le Mouvement du 23 mars (M23). Cette annonce a été faite ce 18 mars 2025, lors d’une visite du chef de l’État congolais en Angola, sous la médiation de son homologue João Lourenço.
Jusqu’à présent, Kinshasa avait catégoriquement refusé tout dialogue avec les rebelles du M23, les qualifiant de groupe terroriste soutenu par des forces étrangères. Ce revirement stratégique marque un changement significatif dans la recherche d’une solution politique au conflit qui secoue l’est du pays depuis plus d’une décennie.
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La médiation angolaise a joué un rôle clé dans cette avancée. João Lourenço, désigné facilitateur par l’Union africaine, a multiplié les efforts diplomatiques ces derniers mois pour désamorcer la crise. Cette initiative intervient après plusieurs tentatives infructueuses de pourparlers sous l’égide de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Le sommet extraordinaire de la SADC prévu le 13 mars 2025 en vidéoconférence devrait également examiner la situation en RDC et discuter des mesures pour stabiliser la région. Toutefois, cette organisation a récemment décidé du retrait progressif de ses troupes, qui participaient à la mission SAMIDRC, un développement qui suscite des inquiétudes quant à la sécurité du pays face aux groupes armés.
Depuis janvier 2025, la situation sécuritaire s’est considérablement détériorée. Le M23 a pris successivement le contrôle de Goma et Bukavu, exacerbant une crise humanitaire déjà dramatique. Plus de 7 millions de personnes ont été contraintes de fuir leur foyer, devenant des déplacés internes ou réfugiés dans les pays voisins. Les organisations humanitaires alertent sur un risque de famine et de violences accrues dans les camps de déplacés.ù
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La communauté internationale suit de près ces développements et espère que ces pourparlers aboutiront à un cessez-le-feu durable. Si la RDC accepte enfin de négocier directement avec le M23, des questions cruciales restent en suspens : quelles garanties pour un désarmement effectif ? Quels mécanismes de réintégration pour les ex-combattants ? Et surtout, comment éviter que cet accord ne soit un énième cessez-le-feu temporaire ? Les jours à venir seront déterminants pour l’avenir de la RDC et de la région des Grands Lacs.
Afriksoir
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RDC négociations M23
