Face à la domination du parti au pouvoir, le PASTEF (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité), une partie de l’opposition s’organise pour structurer un contre-pouvoir efficace. Une nouvelle coalition, baptisée Front pour la défense de la démocratie et de la République, a vu le jour sous l’impulsion de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall. Son objectif : unifier les forces opposantes et parler d’une seule voix pour peser sur la scène politique nationale.
Cette initiative, qui se présente comme une réponse aux politiques jugées « néfastes » du pouvoir en place, réunit actuellement 76 partis politiques. Parmi eux, plusieurs figures historiques de la politique sénégalaise, dont le Parti socialiste et Rewmi, le parti de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck. Des formations plus récentes, telles que Alternative pour une Relève Citoyenne, dirigée par Anta Babacar Ngom, ont également rejoint le mouvement.
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Cependant, certaines absences notables attirent l’attention. Ni le Parti démocratique sénégalais (PDS) de Karim Wade, ni la formation de l’ancien Premier ministre Amadou Ba, arrivée deuxième lors de la dernière présidentielle, ne figurent pour l’instant dans cette alliance. Les discussions restent cependant ouvertes, selon un membre de la coalition.
Une opposition plus structurée face au pouvoir
L’un des objectifs clés de ce Front est d’adopter une stratégie commune au Parlement, en s’opposant à ce qu’il qualifie de « logique de règlements de comptes » et de « populisme » de la part du gouvernement actuel. En misant sur une unité d’action, la coalition espère éviter l’éparpillement qui a souvent affaibli l’opposition sénégalaise par le passé.
Outre l’action parlementaire, le Front pour la défense de la démocratie et de la République entend également mener des actions sur le terrain afin de sensibiliser la population aux enjeux actuels. « Nous voulons être un véritable contrepoids politique et proposer une alternative crédible », a déclaré un cadre du mouvement.
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Si cette nouvelle alliance marque une étape importante pour l’opposition, son avenir repose sur sa capacité à maintenir une cohésion interne et à rallier d’autres formations influentes. Les différences idéologiques entre certains partis et les ambitions personnelles de certains leaders pourraient représenter un défi majeur. Dans un contexte politique tendu, avec un pouvoir en place solidement installé, cette initiative suffira-t-elle à reconfigurer l’échiquier politique sénégalais ? Seul l’avenir nous le dira.
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