24 mars 2024- 24 mars 2025, cela fait un an que Bassirou Diomaye Faye est à la tête du Sénégal. Élu sur la promesse du changement et de la rupture, malgré des réformes engagées, une partie de la population exprime déjà sa déception.
Un an après l’élection historique de Bassirou Diomaye Faye, l’enthousiasme des premiers jours semble s’estomper. Porté par un large soutien populaire et la promesse d’un Sénégal nouveau, le président, allié à son Premier ministre Ousmane Sonko, a tenté d’imprimer sa marque à travers plusieurs réformes. Mais pour de nombreux Sénégalais, le changement tant attendu tarde à se concrétiser dans leur quotidien.
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Dès ses premiers mois au pouvoir, Bassirou Diomaye Faye s’est attaqué à plusieurs dossiers sensibles. Baisse des prix des denrées alimentaires, assises de la justice, audit général de l’administration, relance de l’agriculture… Les actes forts se sont multipliés. Le gouvernement a également lancé une vaste opération d’assainissement des finances publiques pour lutter contre la corruption et le détournement de deniers.
« Moi je considère que le bilan est globalement positif. Quand on regarde du côté de la justice, longtemps critiquée, il y a eu un vrai début de réforme. Et sur la gestion des ressources publiques, des efforts sont faits. Il faut laisser la justice financière aller au bout des dossiers », estime Mamadou Thior, analyste politique.
Une jeunesse désabusée
Malgré ces avancées, la jeunesse, moteur de l’alternance, commence à s’impatienter. Les attentes étaient immenses, notamment sur la question de l’emploi et des opportunités économiques. « Nous n’avons rien vu de leurs promesses. Ils nous avaient demandé de nous battre, en nous promettant du travail et des projets. Mais jusqu’à présent, c’est le néant », déplore un jeune Dakarois.
Même son de cloche du côté de l’opposition. Mouhamdou Mané, l’un de ses leaders, ne cache pas sa déception : « Aucun projet actuellement lancé ne s’inscrit dans leur référentiel Sénégal Vision 2050. Il faut d’abord trouver des mécanismes pour relancer notre économie. C’est là la priorité. »
Une alternance sous pression
Au fil des mois, les critiques s’accumulent. Mais certains appellent encore à la patience et au dialogue. « Le projet, c’est zéro faute. Nous avons confiance que ça va marcher. Mais il faut qu’ils acceptent les critiques, parce qu’elles permettent de s’améliorer », estime un militant de la première heure.
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L’enjeu pour le duo Diomaye-Sonko sera désormais de transformer l’essai, en accélérant les réformes et en posant des actes concrets, notamment sur le plan économique et social. Car si la volonté de rupture est affichée, les Sénégalais attendent désormais des résultats palpables.
Prince Beganssou
Sénégal : Les vraies difficultés commencent pour Diomaye Faye et Ousmane Sonko
