Membre fondateur de Générations et peuples solidaires, Clément Kouhon, se félicite, dans cet entretien accordé à Générations Nouvelles, de la résilience dont ont su faire preuve jusqu’à présent les cadres et militants depuis la création en juillet 2019 de ce mouvement dirigé par l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro.
Ce 26 juillet de cette année, GPS célèbre son 5e anniversaire. Quel bilan faites-vous de la présence de GPS sur l’échiquier politique national ?
Né en juillet 2019 dans la douleur de la violence et des coups bas du système Ouattara, GPS est aujourd’hui un grand mouvement, au-delà, un parti politique en pleine concurrence avec les grands partis politiques de la sphère nationale. C’est évidemment plus d’un million d’adhérents en Côte d’Ivoire et dans le monde, avec 800 membres de la Commission d’orientation et de coordination (COC), notre super organe consultatif (le bureau politique du mouvement).
A lire aussi : Présidentielle de 2025 : Soro peaufine les derniers réglages de GPS
Conformément à la politique de gestion territoriale de notre leader, Guillaume Kigbafori Soro, nous sommes depuis trois mois représentés dans le pays par 136 coordinations régionales. En plus, à l’extérieur du pays, Générations et peuples solidaires est implanté dans la majorité des pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique autour des grandes enclaves diplomatiques du monde.
C’est inédit. Nous sommes jalousés par les forces politiques se disant grands partis. Dans ma région d’origine, le Guémon, en pays Wê, où on avait des craintes du fait des effets de la crise, c’est avec fierté que nous avions visités nos Comités locaux citoyens au mois de mai 2024, pour leur annoncer la candidature du président Soro et ç’a été l’enthousiasme.
C’est vous dire qu’en terme d’implantation, GPS est debout, GPS est toujours en vogue malgré la persécution du régime Ouattara. Cela est d’autant vrai que malgré l’exil de notre président, nous rivalisons dans les sondages avec notre allié de la gauche, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo.
Quant au Rhdp, ils sont derrière nous comme les vrais derniers qui refusent de cerner leur minorité. Cela dit, ce qui compte pour nous en Côte d’Ivoire, ce n’est pas l’existence ou l’implantation de GPS, mais c’est le retour rapide de notre président pour transformer notre popularité en réalité électorale. C’est d’ailleurs la popularité de Guillaume Kigbafori Soro qui fait peur à Ouattara et au Rhdp. Je le dis toujours, Guillaume Kigbafori Soro, une fois en Côte d’Ivoire, c’est le plébiscite assuré dans les urnes.
Il y a deux ans, au moment de se faire réélire à la tête du mouvement, Guillaume Soro avait annoncé la remise en ordre des troupes. Pourquoi la redynamisation de GPS patine ?
La redynamisation de GPS n’a jamais patiné. Notre mobilisation ne souffre d’aucun doute. Nous travaillons avec les réalités de la crise, de cette persécution inouïe dont le président Soro et plusieurs cadres font l’objet. Il faut compter avec les tentatives d’attaques de nos ressources humaines et des infiltrations opérées par le Rhdp pour nous décourager.
Mais je l’ai dit plus haut, nous avons les meilleurs statistiques en ce moment, depuis juillet 2022, après la deuxième Conférence d’expression citoyenne qui est en quelque sorte notre congrès. Le président a été instruit par cette instance de terminer la mise en place des organes du mouvement. C’est ce qui est en train d’être fait progressivement.
L’engouement de départ au niveau des adhésions n’a-t-il pas cédé la place au désenchantement ?
Après la mise en place de la COC, comme indiqué plus haut, les statistiques des ressources humaines sont très bonnes, nous sommes passés de 31 coordinations régionales à 136 coordinations régionales, avec de nombreux Comités locaux citoyens en gestation. C’est aussi l’occasion qu’a trouvé notre président pour mettre en place sa politique de gouvernance territoriale, prenant à contre-pied le système de gouvernance Ouattara. Pour nous, c’est très important pour une force politique qui est le véritable espoir du peuple ivoirien, meurtri et abusé par la mal-gouvernance.
Qu’est-ce qui fonde votre espoir en des lendemains meilleurs pour GPS ?
Nous avons à ce jour grand espoir parce que le président maintient toute la dynamique philosophique et politique pour gouverner la Côte d’Ivoire. Non seulement il respire la grande forme mais aussi, il est en train de dérouler et de mettre en place tous les outils nécessaires à notre victoire en 2025.
Avez-vous un message particulier en direction des cadres, adhérents et de la direction de votre mouvement ?
Cliquez ici pour vous abonner à lvoir’Hebdo, meilleur journal d’investigation de Côte d’Ivoire et première meilleure vente
Mon message, il est clair il va dans la droite ligne du discours adressé par Laurent Gbagbo à Bonoua, pour déboulonner Alassane Ouattara. Il s’impose aux forces démocratiques et aux forces vives de la nation de s’unir pour imposer une élection présidentielle inclusive au chef de l’Etat. Nous devons triompher dans les rapports de force.
Générations Nouvelles
Issia : Dr Blé Lago met les militants de GPS en ordre de marche
Clément Kouhon entretien, Clément Kouhon entretien