L’armée malienne a déjoué, tôt ce mardi 17 septembre 2024, une tentative d’infiltration terroriste dans un camp de gendarmerie situé à Bamako. L’incident, qui a été confirmé par un communiqué officiel des forces armées maliennes, visait des sites stratégiques de la capitale. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, a revendiqué l’attaque.
Selon le communiqué, les assaillants ont mené des attaques simultanées contre la caserne de gendarmerie de Faladié et la base aérienne 101, située au sud de l’aéroport de Bamako. La base abrite une partie des moyens aériens de l’armée malienne ainsi qu’un détachement de la société militaire privée russe Wagner. « Tôt ce matin, un groupe de terroristes a tenté de s’infiltrer dans l’école de gendarmerie. La situation est sous contrôle », a déclaré l’armée malienne, rassurant la population sur la gestion de la situation.
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Le GSIM, via ses canaux de propagande, a revendiqué l’opération, affirmant avoir causé d’importantes pertes humaines et matérielles. Le groupe a également indiqué que plusieurs avions militaires avaient été détruits lors de l’assaut sur la base aérienne. Toutefois, l’armée malienne n’a pas encore fourni de détails sur d’éventuels dégâts matériels ou victimes humaines.
Une date symbolique
L’attaque n’a pas été menée à un moment anodin. Elle intervient au lendemain du premier anniversaire de la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), un pacte de défense mutuelle signé entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso le 16 septembre 2023. De plus, cette date coïncide avec l’anniversaire de la gendarmerie nationale du Mali. Selon des experts, les jihadistes auraient choisi ce moment pour frapper afin de porter un coup moral aux forces de sécurité maliennes. « Cette attaque visait clairement à démontrer la capacité de nuisance des groupes terroristes malgré les efforts conjoints des forces armées », analyse Wassim Nasr, spécialiste des mouvements jihadistes.
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Face à cette nouvelle menace, l’armée malienne a renforcé ses dispositifs de sécurité autour des infrastructures sensibles de la capitale. Des patrouilles supplémentaires ont été déployées, notamment autour de l’aéroport et des sites militaires. La population, quant à elle, reste vigilante, mais la situation semble sous contrôle selon les dernières informations des autorités. Cette tentative d’infiltration rappelle la fragilité de la situation sécuritaire dans la région du Sahel, où les groupes jihadistes continuent de mener des attaques régulières malgré les efforts des gouvernements locaux et de leurs alliés internationaux pour les contrer.
Prince Beganssou
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