Tiken Jah pointe la candidature à un 4e mandat de Ouattara comme source potentielle de crise

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Tiken Jah Fakoly sur des chaines guinéennes : « Les images de l’arrestation d’Alpha Condé doivent être une leçon pour les chefs d’Etat »
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À quatorze mois de l’élection présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire, toutes les formations politiques intensifient leurs actions en vue d’arracher le pouvoir exécutif. Au sein du RHDP, on assiste à une répétition du scénario de 2020, où de hauts cadres du parti appellent à la candidature du Président Alassane Ouattara. Inquiet des conséquences que cela pourrait engendrer, Tiken Jah a sorti un titre dans lequel il dénonce un quatrième mandat du Chef de l’Etat. Ci-dessous les paroles de cette chanson.

« N’enflammez pas la Côte d’Ivoire… les souvenirs de 2011 nous hantent encore… regardez ce qui se passe en Côte d’Ivoire… après 3000 morts, un match retour prévu à l’horizon, quatrième mandat… », chante-t-il. « Combien de morts aura-t-on encore dans les tribunes ? Ce match retour sera le match de trop… la Côte d’Ivoire a tellement souffert des crises politiques… pardonnez, politiciens ivoiriens, ayez pitié », dit-il.

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Faut-il le rappeler ? En 2020, lorsque le Président Alassane Ouattara annonçait sa candidature pour un troisième mandat à la tête du pays, plusieurs voix, notamment des observateurs nationaux et internationaux, ainsi que des leaders de l’opposition, se sont manifestées pour freiner le projet. À l’occasion de cette échéance, l’État de Côte d’Ivoire a enregistré près de 100 morts et de nombreux dégâts matériels à travers le territoire national.

Ce cliché macabre de crise sociopolitique déjà vécu en Côte d’Ivoire en 2011 n’a pas manqué de raviver les stigmates et traumatismes chez certains. En outre, plus loin dans sa chanson, le faiseur de reggae attaque les dirigeants de l’AES, du Tchad et du Cameroun, à qui il reproche globalement des manœuvres liberticides et antidémocratiques.

« Regardez ce qui s’est passé au Tchad… ils ont utilisé une stratégie pour installer la monarchie de père en fils… ne gâtez pas l’AES, la liberté d’expression, mangée par la révolution acquise dans le sang… dès que tu critiques un peu, c’est le front ou la prison… n’enflammez pas le Cameroun, un président inexistant dirige le pays », dénonce-t-il.

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Dans la chute de la chanson, Tiken Jah interpelle sur les risques potentiels de se maintenir et de mourir au pouvoir. « Comment voulez-vous maintenir la paix après sa mort ? Houphouët-Boigny nous avait réservé le même sort… n’enflammez pas nos pays, l’Afrique est fatiguée de toutes ces manigances politiques », prévient-il.

Djabiga Soro

Tiken Jah fustige les Présidents ivoiriens togolais camerounais tchadiens et l’AES dans son dernier titre


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