Dans une réponse aux propos de Nady Bamba-Gbagbo, le journaliste Venance Konan remet en perspective les souffrances de l’épouse de l’ex-président Laurent Gbagbo en les confrontant aux tragédies humaines engendrées par la crise post-électorale de 2010-2011. Alors que Nady évoque la douleur de l’incarcération de son mari et l’impossibilité de lui rendre visite, Konan souligne l’injustice vécue par des milliers de familles dont les proches ont été victimes des violences de cette période.
À travers ses mots, il invite à réfléchir sur la réconciliation, le pardon et la responsabilité historique, tout en rappelant que les libertés actuelles de Gbagbo sont le fruit des choix d’Alassane Ouattara.
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Nady Gbagbo, yako !
J’ai lu dans un récent numéro du quotidien Soir Info le récit de la rencontre entre madame Nady Gbagbo et des membres du parti que préside son mari Laurent Gbagbo au foyer des jeunes d’Azito le 5 janvier dernier. Je vous livre une partie des propos qu’elle a tenus, tels que rapportés par Soir Info :
« en avril 2011 le président Gbagbo est incarcéré à Korhogo. En novembre 2011 il est transféré à la prison de Scheveningen. Ce n’est qu’en avril 2012 que je le vois pour la première fois parce que j’étais sous sanction, interdite de voyager et tous mes comptes bancaires gelés….Quand le chef était en prison à Korhogo, il n’avait droit à aucune visite sauf à celle de ses avocats. Il fallait que nous attendions que ses avocats lui rendent visite, et cela, une seule fois par mois, pour que nous puissions avoir de ses nouvelles, pour savoir s’il était en vie ou pas…
Je vous assure que la prison de Korhogo a été la pire prison pour moi. En plus de l’interdiction de visite, il n’avait pas le droit de téléphoner…J’entends certains de ses adversaires se moquer de la démarche lente du président Laurent Gbagbo, parce que, disent-ils il est vieux…Notre chef porte les traces de leur injustice. Notre chef porte les traces de leur oppression.
A chaque fois que le président Laurent Gbagbo marchera lentement, ce sont eux qui devraient avoir honte et se taire. Et vous, chaque fois que vous verrez le président Laurent Gbagbo marcher lentement, vous devez en être fiers parce que la lenteur de sa démarche est le signe de sa résilience. » Et selon le journaliste qui relatait la scène, « des femmes pleuraient dans la foule. Un silence glacial a alors envahi les partisans de Laurent Gbagbo. Il a fallu à Nady Bamba d’apporter un peu d’humour pour retrouver l’ambiance de départ. »
Nady Bamba Gbagbo, yako ! Tu as souffert. Yako ! Yako ! Tu dis que la prison de Korhogo a été la pire pour toi. Parce que tu ne pouvais pas aller voir ton mari. Mais tu ne nous dis pas s’il y était torturé, battu quotidiennement. Je suppose que si cela avait été le cas, tu l’aurais dit. Tu dis que Laurent Gbagbo porte les traces de leur injustice, de leur oppression. Quelle injustice ?
Quelle oppression ? Nady, te rappelles-tu au moins qu’en 2010, les instances chargées de valider les résultats de l’élection présidentielle avait déclaré que ton mari l’avait perdu ? Te rappelles-tu qu’il avait refusé d’accepter ce résultat et qu’il avait déclenché une guerre qui au total coûtera la vie à quelques trois mille personnes ? Que devait-on faire, lorsque ton mari est finalement arrêté et que la souffrance des populations cesse ? Le féliciter ? Le décorer ?
Ils étaient nombreux, ceux qui auraient voulu qu’il meure. Mais le président Ouattara avait donné des consignes très fermes pour que sa vie soit préservée. Et c’est ce qui a été fait. Le président Ouattara a tenu à ce qu’il soit jugé. Il l’a été. Et il a été acquitté des accusations de crimes contre l’humanité. Et il est rentré dans son pays. Ses différentes pensions lui ont été versées, il est de nouveau chef de parti, mène ses activités politiques, critique le pouvoir, et coule des jours heureux à tes côtés.
Sais-tu qu’ils sont nombreux, ceux à qui, lui, n’a pas donné cette chance ? Veux-tu écouter les complaintes des parents du colonel Dosso ? Celle des parents de Yves Lambelin, du directeur du Novotel, d’un Malaisien et d’un Béninois qui ont eu le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment ? Ils ont été enlevés à l’hôtel Novotel, conduits au palais présidentiel où régnait ton mari, torturé et tués. Tu ne peux pas ne pas le savoir.
Tu veux que je te parle de la souffrance des parents et amis du docteur Dakoury-Tabley, de « H », du vieux Dosso de Yopougon dont les quatre enfants ont été tués sous ses yeux, et de tant d’autres Ivoiriens tués, torturés, brûlés vifs dans cette histoire ? Tu veux qu’on parle des femmes d’Abobo ? Tu veux que je te parle des souffrances des femmes violées à l’école de police au début du règne de ton mari ?
Nady Bamba Gbagbo, je ne te demanderai pas de remercier Alassane Ouattara. Ce serait trop te demander. Mais tu devrais. Alors, remercie Dieu. Ton amoureux est parti en prison à Korhogo, puis en Hollande, et il est revenu pour t’épouser et je suppose que vous êtes heureux. Vous vous permettez même de rêver de reconquérir le pouvoir. C’est Alassane Ouattara qui vous donne cette possibilité. Quand ton mari avait les rênes du pouvoir, il n’a pas laissé cette chance à ceux qui l’ont combattu.
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Ne pas avoir pu rendre visite à ton amoureux à Korhogo a été une très grande souffrance pour toi ? Yako ! A ton tour, dis yako à tous ceux qui ne verront plus jamais leurs proches, parce que tués par le régime de ton mari qui voulait s’accrocher à tout prix au pouvoir.
Venance Konan
réponse Nady Bamba-Gbagbo, réponse Nady Bamba-Gbagbo
Venance Yako,
Te rappelles-tu Dali Yoblè, Dagrou Loula, Boga Doudou…..
Laisse les ivoiriens se vider de part et d’autre,
et que nous puissions panser toutes les blessures causées par la gauche et la droite car il y a eu trop de souffrances que rien ne peut justifier.
Laisse les ivoiriens parler, pas besoin de contredire quelqu’un , tout le monde a souffert .
Je me demande si cet individu nommé Venance Konan vit en Côte d’Ivoire où ailleurs sur une autre planète si loin de nos terres et de nos réalités. Venance parfois je me demande si vos sorties sont contrôlées par vos membres de familles car tu portes en toi des germes de conflits aussi lourd que sa philosophie politique ici affichée par ce narratif creux et incendiaires. Où ce piètre individu était lorsque son régime cherchait des témoins à l’Hayer ? M. Konance je vois que vous vous êtes fait vomir par la grande partie de la population Ivoirienne et vous devez me croire par vos injonctions malveillantes dépourvues de bon sens. Je crie ma colère face à toi pour avoir de tout temps vouloir tronquer l’histoire vivante de notre jeune Nation pour ta pitence mais j’ai fois que tu vas te ressaisir afin que ces coups que tu portes à autrui ne restent pas impunis. Sache que quand tu sèmes le vent attends toi à récolter le tsunami fin de citation. Tu cultive le mal, tu l’arrose tu en prends soins et t’en ait conscient. Continue sur cette pente c’est tout le mal que je peux te souhaiter et sache qu’un jour les 60 gendarmes tués à Bouaké, ceux de guitrozon, petit duékué etc…vont te demander des comptes. Sinon la CPI cherchaient des témoins où étais-tu le morveux ?
Yako à toi. Tu as oublié le passé pauvre journaliste, qui à préservé la vie de ton dieu que tu vénères tant aujourd’hui rien que pour rester au restaurant. J ai pitié pour toi lorsque en octobre prochain vous ne serai plus là.
Mais venance tu savais tout ça et puis tu n’es pas allé témoigner a lahye