La Fédération Nationale des Acteurs du Commerce de Côte d’Ivoire (FENACCI), a tenu la réunion bilan de la Commission Nationale de Lutte Contre la Vie Chère le mercredi 3 août 2022 à la mairie d’Adjamé et ce, un an après sa création. A l’occasion, Mohamed Ibrahim, coordonnateur de la FENACCI, chargé des boutiques de distribution a indiqué que toutes les boutiques sont menacées aujourd’hui. A l’en croire, il y a quatre produits qu’ils vendent à perte, notamment, « le sucre, l’huile, le riz et le lait ».
Mohamed Ibrahim a rappelé les victoires de la FENACCI sur la lutte contre la vie chère, en 2002, en 2004 et en 2007 avant de dénocer que quelques années plus tard nous vivons la même situation. Il a fait remarquer qu’il y a deux mois de cela le ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME en accord avec les sociétés qui fabriquent les produits se sont entendus pour sortir des prix.
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« Plus de 1300 articles sont signés par trois ministres en accord avec les sociétés qui les fabriquent. Lorsque vous regardez ces prix, ils ne peuvent pas être appliqués. Le détaillant doit acheter le sac de sucre de 50 Kg à 38 000 FCFA chez le demi-grossiste ou chez le grossiste. Donc le prix de vente est à 760 FCFA et on nous demande de le vendre à 750 FCFA. Aujourd’hui à Abidjan, le sac de sucre se négocie entre 41 000 FCFA et 42000FCFA », a détaillé Mohamed Ibrahim.
Et d’ajouter que, « le bidon d’huile de 25 litres se vend à 26 500 FCFA dont il faut vendre le litre à 1000 FCFA. Quand vous faites la division, le litre d’huile vous revient à 1060 FCFA. Aujourd’hui le prix du bidon d’huile de 25 litres est passé à 29 000 FCFA ».
C’EST LE DETAILLANT QUI SUBIT
Pour lui, il n’est pas compliqué de résoudre ce problème si on veut bien. Pour ce faire, il propose une confrontation entre le fabriquant, le grossiste, le demi grossiste et le détaillant afin que chacun connaisse le prix de l’autre. « A la fin, chaque partie doit signer et celui qui ne mettra pas la mesure en application devra subir la rigueur de la loi », a indiqué le coordonnateur FENACCI.

A l’en croire, « les industriels qui fabriquent le sucre et l’huile refusent de remettre des factures aux grossistes. Ils le font à une condition : « Je vais vous facturer à 26 500 FCFA mais vous allez payer 28 000 FCFA ». C’est le détaillant qui subit. De mon point de vue, la facture peut régler ce problème mais le ministère du commerce n’arrive pas à trouver la solution. Tant qu’on ne règle pas le problème de la facture, le problème va demeurer », a insisté Mohamed Ibrahim.
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« Toutes les boutiques sont menacées aujourd’hui. Il y a quatre produits que nous vendons à perte. A savoir le sucre, l’huile, le riz et le lait. Monsieur le président de la FENACCI, soit vous nous demandez d’arrêter de vendre ces produits parce que nous vendons à perte, soit vous demandez au ministère du commerce de convoquer une réunion au cours de laquelle les quatre acteurs vont signer les prix convenus pour leur application. Nous sommes accusé à tort », a-t-il conclu.
Karina Fofana